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Padornelo

Première vraie journée de marche, départ à 06h du mat à 11 degrés!!! Mais c’était pas prévu bordel! Je décide de garder mon T-Shirt technique et mon short de trail parce que « le froid fait perdre des calories ». Et vu que mon ventre passe pas dessus ma ceinture, un petit effort s’imposait . À ce propos nous avons fait avec Nico une photo de nos ventres au début du périple dans l’espoir d’observer un changement à l’arrivée.

Les couleurs du matin sont justes incroyables, cela passe par un bleu ciel, puis un mauve intense et cela finit par de l’orange, ces couleurs emplissent le ciel et nous donnent beaucoup d’émotions, la journée nous appartient…

Nous avons même pu croiser 2 couples de cigognes et un lapin.

La marche s’est bien passée, 24 kilomètres avalés en 07h avec les pauses.

J’allais oublier, nous avons rencontré nos premiers pèlerins, \2404 italiens : \240Christine, Marie, Joy et Andréa tous sympathiques, j’ai échangé rapidement avec Christine qui me confie avoir réalisé environ 7 caminos, tous situés en Espagne. Ça fait rêver..

Nous les quittons au bout de quelques minutes car ils avaient besoin d’une pause mais nous les retrouverons un peu plus tard dans le prochain café.

Nous les avions donnés rendez-vous à Lubiàn notre objectif de la journée mais les fraîches températures nous ont contraint à prendre un hôtel à Padornela, 7kms avant Lubiàn.

Nous prévoyons donc de partir demain à 04h30 histoire de rattraper ce décalage… la nuit sera courte.

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Rúa as Carbas, 32540 A Gudiña, Ourense, Espagne

Que calor!

Hier nous avions eu pas mal de portion routière mais aujourd’hui c’était beaucoup plus des sentiers, des villages médiévaux, \240des sources par dizaines et… la chaleur.

Je vous assure qu’il en a rajouté après avoir vu cette photo

L’arrivée en Galice et 246,035 kms à parcourir… une paille

Cette région est une ode à la pierre sèche

Je crois qu’il préfère la bière

Eucalyptus

7 verres de vinto tinto de Verona

4 cervezas

4 bocadillos

2 liquores di herba

= 31 €

Qui dit mieux ?

Nous sommes donc arrivés dans la petite ville de Laza à 16h départ à 05h45 de À Gudiña (nous avions prévu 10h de Rando, allure 3,44km/h en moyenne.

Que dire de cette journée ? Contrairement à hier nous avons essentiellement de la route ou du chemin forestier (castine), mais l’attrait principal de cette journée était les panoramas: grandioses! Mais celui qui nous marquera le plus est celui du Encoro das Portas (traduisez par : barrage des portes), un massif ayant une forme de lave gigantesque visqueuse se déversant dans un immense lac. Nous avons pu observer ce lac de bon matin. Mais ensuite c’était beaucoup de petits villages sans grands interêt à part ces merveilleuses constructions en pierre sèches que nous croisons depuis le début de notre périple.

J’ai entendu dire que le troisième jour est le plus difficile. Je vous le confirme, il l’est !

Dès le démarrage de la journée dans l’obscurité où nous avons croisons Marion en sortant de l’Auberge (une furieuse effectuant le camino depuis Séville ayant parcouru 3000 kms en Nouvelle Zélande l’année dernière), les jambes sont lourdes et le l’as est lent. \240Nos ventres vides et dépourvus de caféine empêchent une progression rapide. Nous espérons à chaque petit bourg croiser un café mais il faudra attendre 11h le village de Campobecerros pour se remettre les idées en place.

La suite de l’aventure se fait sous un soleil de plus en plus présent.

Mais la nouveauté c’est que les douleurs commencent à apparaître comme des voyants dans une centrale électrique, au fur et à mesure des kilomètres avalés, les douleurs apparaissent de façon persistante. Je vérifie qu’il en est de même avec Nico qui me confirme ces petits désagréments. D’un air satisfait je lui affirme : “ça y est le Camino peut commencer \240! »

Les 15 kilomètres suivant se sont fait dans la douleur (talon d’Achille G, Mollet G et genou Gauche) jusqu’à que nous tombions sur une piscine d’eau douce où nous décidons de tremper nos chenilles puis nos jambes entières pour calmer l’inflammation grandissante. Quel soulagement ! Mes douleurs s’effacent avec ce bain d’eau glacée tellement glacée que les membres d’engourdissent et il faut lutter pour les laisser immergées.

Nous reprenons notre route refait jusqu’à une rivière un peu moins fraîche situé à 1 km de Laza où je me jette à l’eau afin de régénérer ce corps déjà fatigué.

Demain est un autre jour, demain continue

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Rúa Colón, 14A, 32670 Xunqueira de Ambía, Ourense, Espagne

Quatrième jour. Début des problèmes. Comme je le disais le camino a commencé hier. Nous avons

Quelle allure ! Je parle de moi

Très belle ascension vers le premier village de la journée, au petit matin.

Le monde entier est passé ici (Japon, Australie, Brésil)

Un de bars les plus incroyables que je connaisse

Tout ça pour pas payer la taxe d’ordures ménagères

Petit déjeuner après 03h de marche

J’étais obligé

Roberto ! Hyper sympa ce type

Notre partenaire de la journée: Marion, allemande, marche sur le camino toute seule, l’année dernière elle a parcouru 3000 km en Nouvelle Zélande pendant 6 mois. Nous l’avions croisé rapidement la veille à A Gudińa lorsque nous quittions la ville. Telle que vous la voyez elle a déjà parcouru 850km sur ce sentier car elle vient de Madrid.

C’est beau une forêt brûlée

Grenier extérieur servant à stocker le maïs, on en a croisé pas mal mais pas sûr qu’ils soient toujours utilisés. La structure en hauteur permet de les éloigner des animaux.

Construction d’une villa en structure mixte béton armé/ granit

Village de Boveda, ici la lessive c’est à la mano, comme les pèlerins !

La partie la moins intéressante, des lignes droites interminables en plein cagnard, dans des champs à perte de vue.

Quelques pâquerettes parce que je suis un mec sensible

La fin de la journée, un moment de fraîcheur délicieux

L’arrivée au village au nom inprononçable n’est plus très loin.

L’arrivée à Ourense a été plutôt calme hormis le fait des douleurs. Je ne m’éterniserai pas là-dessus, ça a été la journée la moins belle, beaucoup de route et surtout le passage par la zone industrielle de la ville d’Ourense (200000 habitants) a été brutal tellement la civilisation est bruyante. Le contraste avec le côté bucolique des paysages précédents nous a vite déplu.

Mais peu importe car nous allons faire une pause d’une journée !!

Évidemment ce jour off nous a fait le plus grand bien, cela se résume entre nourriture, balade dans les rues d’Ourense et sieste.

Santiago on arrrive !!

Notre plus grosse journée de marche aujourd’hui. Nous avions prévu