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Terminal 2b-2d, 93290 Tremblay-en-France, France

Grâce à vous, nous y sommes enfin! Alors on vous emmène avec nous dans ce fabuleux voyage…

C’est encore tout étourdis par ce weekend de festivités et d’émotions que nous avons bouclé nos valises en catastrophe, (procrastination quand tu nous tiens!) et sauté dans un Uber direction Roissy CDG Terminal 2B, conduits par un chauffeur non complotiste (fait suffisamment rare pour être souligné ici)…

Une fois les premiers kilomètres parcourus, nous faisons le bilan des objets oubliés, dont voici la liste (non exhaustive à ce jour): le Routard de l’Islande… c’est balot, le Guide de la Photo pour les Nuls, les boules Quies (je rappelle que le Nono ronfle), les lunettes de lecture…

Ça y est, on est devant les comptoirs d’enregistrements

Et pas de doute, on est dans la bonne file! Que des backpackers avec nous:

Après de (très) longues minutes à l’enregistrement puis aux contrôles de police, on découvre le bel oiseau (bleu of course) qui nous conduira vers notre lune de miel, ou plutôt, on espère bien, notre aurore boréale de miel.

On décolle!!

Ce soir nous sommes arrivés à Reykjavik. Il pleut, il mouille, il y a un brouillard à couper au couteau et ça caille!!

On a fait un bref tour de la ville complètement frigorifiés, on a mangé et au dodo!

Demain visite de la ville et de ses alentours, et plein de photos à vous partager!

Notre première journée en Islande, s’est passée sous une météo alternant averses et éclaircies, mais avec une constante: fait frisquet dans ce pays!!!

Les vitrines regorgeant de moufles, de bonnets et de tricots islandais nous ont fait de l’oeil toute la journée jusqu’à ce que nous finissions par craquer. Nous commençons notre périple en direction du cercle polaire dès demain, mieux vaut être prudents. (On a rajouté dans la liste des choses oubliées: le dentifrice, les gants et les bonnets…)

Nos premiers pas dans Reykjavik nous mènent près du vieux port avec une sculpture moderne d’un drakkar (notez bien la présence d’un viking à proximité du bateau)

The Harpa Concert Hall and conférence Center

Comme il pleut on se réfugie dans le Saga Museum, sorte de musée Grévin racontant l’histoire du peuplement de l’Islande par les Vikings. Passionnant! Et les statues de cire sont tellement parfaites qu’elles en sont presques dérangeantes.

En sortant, le soleil nous fait l’honneur de sa présence! Nous décidons donc de traverser toute la presqu’île vers le sud pour voir à quoi ressemble la côte de l’autre coté.

Nous longeons la cathédrale dont le jardin sert d’aire de jeux aux enfants des écoles pendant leur pause déjeuner.

Puis le cimetière Sudurgata, magnifique!

De Reykjavik, il émane un sentiment de sérénité et de plénitude auxquels on n’est pas habitués. On inspire fort et on s’en imprègne…

Les jolies maisons de tôle ondulée multicolores de Reykjavik:

Puis après une petite pause dans la chambre de l’hôtel pour avaler un morceau, nous sommes repartis à l’assaut de la ville.

Nous sommes passés devant le Islandic Penis Museum qui a piqué notre curiosité, évidemment! On est donc rentrés. On s’est retrouvés dans une exposition d’anatomie comparée de tous les phallus du règne animal. Sans (trop) de vulgarité si on fait abstraction des luminaires en peau de testicules de taureau… si,si… Si l’Homme est capable de mettre sa fierté de côté, on y apprend pas mal de choses intéressantes, comme l’orgasme du cochon qui dure 15 minutes et la baleine bleue qui éjacule 20 litres de sperme… On se couchera moins bête ce soir!

Un pénis de cachalot…

Et le fameux luminaire d’un gout exquis..

Voilà voilà… je vous fait grâce de la description des objets de plus ou moins bon goût (plutôt moins d’ailleurs) de la boutique du musée mais on s’est bien amusés.

Quelques photos de la jolie ville de Reykjavik au coucher du soleil et à demain pour de nouvelles aventures!

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Hótel Lækur

Nous quittons la capitale pour aller explorer les contrées moins peuplées de l’Islande. Pour comparaison, la moitié de la population islandaise vit dans l’agglomération de Reykjavik et l’autre moitié est éparpilée dans le reste du Pays. Selfoss est la plus grande ville du sud de l’île et compte seulement 7700 habitants.

Les étapes du jour

Voilà mon chevalier avec son fier destrier: (bon ok, ils ont merdé sur la couleur de la voiture à l’agence de location…)

Première étape: Raufarholshellir et son magnifique tunnel de lave de 1,3km formé il y a plus de 5000 ans qui offre la sensation grisante de suivre le chemin d’une coulée de lave.

Seconde étape: la parc national de Thingvellir, l’endroit où la plaque tectonique Eurasienne touche la plaque Américaine. L’activité sismique y est permanente et les failles y sont impressionnantes.

De plus, cette région était le siège du gouvernement de l’état libre islandais à l’epoque du Old Commonwealth en 930. Le premier ministre y a toujours aujourd’hui sa résidence d’été.

Cascade de Öxararfoss:

La résidence d’été du 1er ministre islandais (ce n’est pas le pavillon de la Lanterne ni le chateau de Souzy-la-Briche!!):

Pique-Nique Islandais:

Puis randonnée le long du lac de Thingvallavatn:

Et c’est crottés jusqu’aux genoux que nous avons repris la route pour notre second point de chute: Hroarslaekur

Dans 18 km on tourne en direction de …. Ouais bon on tourne quoi!

On est logés dans une adorable tiny house mais la lumière déclinante ne permettait pas de faire de jolies photos. Vous les aurez demain!

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Hótel Lækur

Nouveau jour qui se lève en Islande et notre maisonnette… et cette fois le soleil semble vouloir être de la partie!

Direction l’Eyjafjallajökull, volcan si célèbre pour avoir bloqué l’espace aérien durant plusieurs semaines en 2010, et sa calotte glaciaire qui en profita pour s’effondrer et recouvrir le lagon qui se trouvait au pied du volcan. Cette fois, notre vaillante petite Suzuki ne suffira pas et nous embarquons à bord d’un E-NOR-ME 4 x 4 conduit par une adorable et plantureuse islandaise au nom imprononçable.

Les blondes à la manoeuvre!

On a vite compris pourquoi il fallait un tel véhicule:

Après une demi-heure de ce traitement digne d’une bouteille d’Orangina, on arrive au pied du glacier ou du moins ce qu’il en reste!

Ensuite, escalade du Valahnùkur, on en prend plein les yeux!

Vue sur l’Eyjafjallajökull avant de redescendre prendre un déjeuner bien mérité sur la base de Hùsaladur:

Le camp de base

Le sauna

Puis une randonnée inoubliable (paysages magnifiques et gués à franchir à pieds) dans le canyon de Stakkoltsgjà.

Pour finalement arriver à la cascade de Nauthùsagil:

C’est des images plein la tête, les mollets en feu et les pieds trempés que nous sommes redescendus.

Vue sur le Monsinmichelgür ;-)

Et un dernier détour par la cascade de Gljùfrabùi avant de remonter dans notre trotinette:

Ce soir, le ciel est dégagé, l’indice Kp est de 3… on va essayer de veiller un peu pour tenter de voir une aurore boréale… qui sait??

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Hotel Vestmannaeyjar

Hier soir, pas d’aurore boréale… enfin en fait on n’en sait rien, on est tombés comme des cailloux, épuisés par nos crapahutages du jour! On retentera notre chance en remontant vers le cercle polaire.

En attendant, aujourd’hui, cap au sud vers l’archipel de îles Vestmann et plus particulièrement Heimaey, la plus grande (13,4 km2) et la seule qui soit habitée.

On embarque sur le premier ferry électrique du monde! Incroyablement silencieux et sans odeur de carburant ni fumée noire, un vrai bonheur:

Nous arrivons sous une pluie battante. Arrivée impressionnante car nous pouvons presque toucher le falaises en tendant la main!

Le temps que la pluie se calme un peu, nous allons visiter le sanctuaire des bélugas et des macareux moines. Ce centre de sauvegarde accueille actuellement en soin 2 bélugas et plusieurs macareux. Ces derniers seront relâchés dès qu’ils seront en état de l’être, les bélugas eux, reviennent de Shangaï où ils étaient détenus dans des conditions indignes. Ayant été capturés très jeunes, ils n’ont pas eu le temps d’apprendre à se débrouiller seuls dans la nature et ne peuvent être relâchés. Le centre est en train de leur aménager une baie rien que pour eux, afin qu’ils puissent y couler des jours heureux.

Leur futur petit nid:

Le plus gros poisson de l’aquarium

Nous traversons l’île vers l’Est:

L’île abrite la plus grande colonie de macareux moines (Puffins) au monde: 60% de la population mondiale de ces oiseaux habite ici. Il est l’emblême de l’île et il est représenté partout.

Malheureusement pour nous, ils ont fini de nicher et sont repartis en mer. Impossible de les apercevoir.

Nous partons à l’assaut du volcan Eldfell.

Au loin le Hfjordboljärd.

Ce volcan n’existait pas il y a 50 ans. En effet une nuit de janvier 1973, une faille est apparue dans un champ et des explosions de lave en sont sorties durant des mois, provoquant des dégats considérables. A la suite de quoi, le volcan est apparu et l’île s’est agrandie de 2,5 km2!

On continue à découvrir l’île et ses habitants:

Et puis la pluie nous a chassés vers la brasserie de l’île:

On trinque à votre santé et à demain!

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Geirlandsvegur, Islande

Nous avons quitté Haemey pour retourner sur le « continent » comme disent les Islandais!

Nous reprenons la route N°1 qui fait le tour de l’île, en direction de notre prochaine étape: le village de Kirkjubaejarklaustur, réputé pour être le nom le plus imprononçable de toute la langue islandaise! Qu’eux même ont raccourci en Klaustur.

Evidemment, nous nous sommes arrêtés de nombreuses fois, ce pays regorgeant de merveilles à ne pas louper.

Premier arrêt: la source d’eau chaude de Seljavellir. Mais la source se mérite! Il faut crapahuter à flan de montagne pour aller la chercher.

Nous y voilà enfin:

(Mettez le son pour lire cette video)

Nono est ressorti de là couvert d’algues mais ravi! Le séchage et le rhabillage ont été quelque peu sportifs pour ne pas tremper les vêtements secs dans la bouillasse environnante…

Retour à la voiture.

Quelques kilomètres plus tard, on avise une maison de hobbit!

On comprend qu’il s’agit d’un site de vieilles demeures islandaises que des passionnés tentent de remettre en état, grâce aux dons laissés par les touristes dans une tirelire à l’entrée du site… y’a du boulot…

3 maisons de différentes époques se partagent la vedette:

Une belle Epeire Diadème garde l’entrée de la maison:

Ici les restes d’un habitat troglodytique??? Nous n’avons pas la réponse:

On reste quelques instants à observer une colonie de pétrels fulmar (ou fulmar boréal)

Puis on reprend notre route avant de s’arrêter à nouveau pour admirer la cascade de Skogafoss, 62m de haut et 25m de large. Une légende dit qu’un coffre serait caché derrière le rideau d’eau…

Un adorable village, qui reflète bien la densité de la population islandaise!

On continue notre route vers l’Est. Arrêt sur les falaises de Dyrholaey:

De l’autre côté de la baie, s’élèvent les orgues basaltiques de Reynisfjara:

On avance vers Vik i Myrdal, la plus grosse ville à 70km à la ronde qui ne compte que 270 habitants. J’ai eu un vrai coup de coeur pour cette adorable petite bourgade colorée coincée entre mer et volcan. Les habitants de Vik seront les premiers touchés lors de la prochaine éruption du Katla que les islandais redoutent chaque jour. Ce volcan très destructeur entre en éruption tous les 100 ans et la dernière était en 1918…

On a trouvé les dahuts islandais! Les moutons sont élevés à flanc de montagne avec des kilomètres de pâturages pour eux:

Traversée du désert d’Eldhraun avec un magnifique arc-en-ciel qui fait l’honneur de sa présence:

D’après la mythologie scandinave (merci Alex), l’arc-en-ciel s’appelle le Bifrost, et c’est le pont qui va en Asgaard, le royaume des Dieux…

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Reynivellir

Nous continuons notre progression vers l’Est, avec une pluie glacée qui ne nous lâche pas. Notre journée est dédiée à la découverte du glacier Skaftafellsjokull et de la lagune glaciaire de Jökulsarlon que nous avons prévu d’explorer à bord d’un zodiac…

On aperçoit le glacier pour la première fois… l’excitation est à son comble!

Une fois arrivés au parc naturel de Skaftafell, nous sommes partis bille en tête escalader la montagne pour enfin arriver à la lagune glaciaire. Les panneaux du parc annonçaient 3 heures pour effectuer la boucle, et nous l’avons terminée en 1h30! Tellement pressés d’arriver en haut pour admirer la vue!

NOUS Y VOILÀ ENFIN:

Et la descente nous a offert de très belles surprises aussi:

La résilience de cette petite campanule, seule au milieu de toute cette lave.

L’eau ferrugineuse.. parce que le dire c’est bien mais le fer c’est mieux! \240L’eau dégouline du volcan chargée en oxyde de fer

Les colonnes de basalte de la cascade de Svartifoss

Petite pause casse-croute avant de repartir vers notre expédition icebergs!

A l’arrivée on est subjugués par le spectacle et pétrifiés par le froid et la pluie qui nous transpercent.

Des phoques nous font l’honneur de leur présence

Ainsi qu’une belle colonie de fulmars posée sur la glace.

Video du petit iceberg s’en allant doucement vers la mer!

On va ensuite s’équiper pour le zodiac:

Et c’est parti!

On est transis, trempés… mais quel spectacle incroyable! quelles émotions! Quelles couleurs!

Au bout d’une heure, on rejoint la voiture en courant pour y enfiler des vêtements secs et mettre le chauffage à fond et on a repris la route vers notre hébergement du jour.

Un bon dîner, une douche brûlante, le temps de vous raconter nos exploits du jour et au lit!

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MΓΆrk 1, DjΓΊpivogur, Islande

Aujourd’hui fut un jour moins excitant que les autres. Les éléments se sont déchainés contre nous et la région traversée était vraiment inhospitalière. Cap vers Djùpivogur à l’Est de l’île. Pour la première fois, la météo nous a arrêtés dans notre élan. On a regretté de ne pas avoir craqué pour le pantalon imperméable qui nous faisait de l’oeil à Vik. Et dans le no man’s land dans lequel nous évoluons, impossible de trouver de quoi s’équiper.

Nous continuons la route N°1 et nous arrêtons à Höfn. En chemin la pluie est si violente et la couverture nuageuse tellement basse que nous ne voyons rien des fjords et des lagunes glaciaires que nous longeons.

Höfn est LA grosse ville de la région avec ses 1600 habitants. C’est un port de pêche, un des seuls ports du sud de l’Islande. On s’attendait donc à une charmante ville animée et dynamique… et bien pas du tout… c’est moche, mort et totalement dénué d’intérêt.

Höfn son monument dédié aux marins morts en mer

Höfn vu du monument..

Après nous être ravitaillés dans le supermarché qui semble être l’attraction locale, nous décidons de braver les intempéries et de tenter une sortie sur la péninsule.

On a fait demi-tour au bout de 500m, déjà trempés jusqu’aux os, la pluie nous cinglant le visage. On se réfugie dans la voiture et tentons de faire sécher nos affaires.

Tant pis pour la randonnée, on reprend la route direction la péninsule de Stokknes.

Le temps étant toujours déplorable on s’arrête au Viking café histoire de reprendre des forces et s’armer de courage pour sortir un peu de la voiture.

Puis nous avons avancé sur la péninsule:

(Video):

Et nous avons découvert un village viking ayant servi de décor de cinéma pour un film qui n’a jamais été tourné! Mais le village est resté et sincèrement l’ambiance y était vraiment:

Puis on repart vers notre hébergement du soir. Non sans s’arrêter en route prendre quelques photos:

On avance vers le Ralküdeyfljott, fjord qui avance profondément à l’intérieur des terres.

Notre brave trotinette (dont le vent a failli arracher les portières)

(Video):

Pour enfin arriver à Djupivogur notre petit port d’attache pour ce soir:

Toujours pas d’aurore boréale, mais qui sait ? Peut-être cette nuit ?

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EgilsstaΓ°avegur, EgilsstaΓ°ir, Islande

Hier soir nous sommes ressortis vers 21h30, le ciel était dégagé, l’indice Kp était de 3,3… on y croyait à l’aurore boréale! Mais non, juste un magnifique ciel étoilé et la voie lactée juste au-dessus de nos têtes.

Avant de reprendre la route nous avons visité le petit port de Djùpivogur qui nous avait accueillis pour la nuit et que la pluie nous avait découragé de visiter hier soir. Nous sommes tombés sur un « musée d’histoire naturelle » complètement déjanté composé de merveilles ramassées et récupérées durant des décennies par un passionné un peu illuminé:

L’intérêt du lieu se limitant à cet endroit, nous avons donc repris notre cheminement le long de la route N°1.

Nous avons serpenté le long du fjord Berufjördur. (Inutile de chercher la bêtise, il n’y en a pas là! 😉)

Stödarfjördur: (ici non plus!)

Faskrudsfjördur, très joli village au bord du fjord du même nom, encore très empreint de la présence des marins-pêcheurs français entre le milieu du 19ème siècle et 1914. Quelques 5000 d’entre eux périrent en mer d’Islande durant cette période. Les goëlettes venaient principalement de Dunkerque et de Paimpol. La marine française a envoyé des navires hôpitaux afin de porter assistance aux marins, avant de construire un hôpital et une chapelle dans ce village, ainsi que la maison du médecin français. Tout a été détruit et reconstruit fidèlement. Un musée y a été intégré:

L’hôpital, transformé en musée et en hôtel-restaurant.

La reconstitution de l’intérieur d’une goélette.

La Paimpolaise!

Reproduction d’une goélette.

Mât d’une goélette française devant la chapelle.

L’intérieur de la chapelle

La maison du médecin.

Un petit coin de France perdu au fin fond de l’Islande:

A partir de là, nous avons quitté les fjords pour rentrer dans les terres et nous arrêter à Egilsstadir le long du fleuve Lagarfljot.

Un joli faucon crécerelle pose pour nous:

Nous faisons une petite randonnée à la tombée du jour histoire de se dégourdir un peu les jambes après tous ces kilomètres de voiture:

Sans résister à l’envie, comme les gamins que nous sommes, d’utiliser la tyrolienne de l’aire de jeux à la fin de la rando… 😜

(Vidéos)

Demain matin, on démarre de bonne heure pour aller explorer le littoral de l’Océan Arctique à cheval… ça ne va pas être triste!

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Þjóðvegur, Egilsstaðir, Islande

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, il fait grand soleil! 🌞. Ca tombe plutôt bien, on va faire une rando à cheval à Husey pour aller voir les phoques.

On prend un bon petit déjeuner avant de partir. (NB: ici l’huile de foie de morue fait partie du repas… nous on a passé notre tour… 🤢)

C’est parti!

On nous présente nos chevaux: de jolis petits chevaux islandais très calmes… Bon, ils ont beau être calmes, je n’en mène pas large. Je vous laisse admirer mon sourire crispé:

Après quelques consignes, nous voilà partis dans la baie d’Heradsfloi qui est la jonction de la rivière Jökulsá á Dal et la rivière Lagarfljót où on espère voir des phoques. Et c’est cramponnée à ma selle que je tente de profiter du paysage.

(Remarquez l’attitude de mon chevalier, très à l’aise sur son fier destrier)

Les paysages sont magnifiques et on croise des vols de grands labbes, une colonie de perdrix ainsi qu’une colonie de petits échassiers qui ne pourront pas être pris en photos… (ben oui on ne peut pas se concentrer pour ne pas choir de sa monture et faire des photos en même temps).

Toutes le petites tâches dans le fond sont des phoques en train de se dorer la couenne au soleil:

Au bout de deux heures de balade (où j’ai même réussi à lancer ma jument au trot! Si, si! 💪) nous rentrons à la ferme, ravis de cette escapade inhabituelle.

Sur la route du retour nous avisons une construction à l’allure viking sur le bord de la route:

Evidemment, on s’arrête pour voir de quoi il s’agit: C’est en fait un site archéologique viking (celui de Geirsstadakirkja) où on a reconstruit une chapelle à l’identique, sur l’endroit même où elle a existé (entre 930 et 1262).

Nous nous dirigeons ensuite vers la cascade d’Hengifoss, au Sud-Ouest du lac de Lagarfljot non sans s’arrêter prendre quelques clichés des nombreux moutons qui nous regardent passer (NB: il y a beaucoup plus de moutons que d’habitants sur cette île)

La gorge d’Hengifoss et ses orgues basaltiques:

Parfois quelques petits cailloux tombent sur le chemin d’accès à la cascade…😅

Mais on arrive en haut sans se faire écrabouiller!

On remplit la gourde à l’eau du torrent:

Le pissenlit islandais (ou pislandais): alors qu’il y a un vent à décorner les boeufs, ses akènes restent solidement accrochés au capitule! Encore un mystère à éclaircir..

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Husavik

Après avoir récupéré notre voiture sur le parking de l’hôtel avec une portière défoncée (Sans que personne ne nous ait laissé sa carte bien sûr…😡 💣🔪) nous reprenons notre route vers le cercle polaire. Curieusement plus on monte et plus il fait beau et chaud: 14°C aujourd’hui! Mais il y a un tel vent glacial que le ressenti est bien moindre.

En chemin on s’arrête pour aller voir le canyon de Studlagil \240et ses orgues basaltiques… et oui encore, je sais, mais nous on ne s’en lasse pas!

Petite randonnée \240🥾 de 10km qui remonte le cours du Thaldarfjördur histoire de se mettre en jambe…

Puis après des kilomètres à être secoués sur une route non bitumée et gravillonnée (Gros comme des oranges les gravillons quand même…) nous arrivons à la ferme de Saenautasel. Cette ferme en terre et en tourbe est un témoin des conditions de vie de l’Islande d’antan. Ses derniers habitants l’ont quittée en 1943 et depuis le bâtiment a été restauré et entretenu pour permettre aux visiteurs de réaliser à quel point le quotidien de ces fermiers était rude: Perdus au milieu de nulle part (aucune autre habitation à des dizaines de kilomètres à la ronde), sur une butte battue par des vents glacials au bord du lac de Saenautavatn. Nous sommes accueillis par une islandaise et son chien et avant de commencer la visite, nous dégustons un café chaud avec de la crème fouettée et des pancakes avec de la confiture de myrtilles sauvages… Même pas suffisant pour se réchauffer dans cette ambiance polaire!

(Le chien n’est pas d’époque)

Cette pièce ainsi que le dortoir du dessus étaient les seules que les habitants avaient aménagées avec le confort moderne des années 40. Evidemment il n’y avait ni électricité ni eau courante.

Frigorifiés nous sommes ravis de retrouver notre trotinette et son chauffage!

On the road again! (Video)

Jusqu’à ce que nous soyons alertés par des fumerolles sur le côté de la route. Nous nous arrêtons pour aller voir à quoi cela correspond: Il s’agit en fait d’une curiosité géologique de la zone de Hverir. On se trouve dans la région d’Islande volcaniquement la plus active. Les eaux superficielles froides s’infiltrent jusqu’aux couches de magma et se transforment en vapeur d’eau sous l’effet de la chaleur. Cette vapeur remonte non sans s’être délicieusement chargée en hydrogène sulfuré, donnant à l’atmosphère une douce odeur d’oeuf pourri me rappelant les boules puantes que nous jetions dans les pieds de nos professeurs…

Dans les zones de sources chaudes, comme ici, l’hydrogène sulfuré se mélange à l’air ambiant et du soufre se dépose sur le sol. Il s’est également transformé en acide sulfurique qui dissout la roche par endroit, donnant des marmites bouillonnantes de boue acide à plus de 100°C… mieux vaut garder ses distances et regarder où on met les pieds!

(Vidéos)

Puis nous arrivons à Husavik, adorable petit port qui nous accueille pour la nuit:

Demain, Hildur nous emmène voir les baleines 🐳 🐋 , si on a de la chance! Le ciel s’est à nouveau déchaîné… pourvu que ça se calme d’ici là.

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MΓ½vatn - ReykjahlΓ­Γ°

Bon et bien Hildur va rester à quai aujourd’hui, et nous aussi… le temps est trop mauvais. Pas de sortie en mer pour aller voir les baleines. On retentera notre chance demain dans un autre fjord, où les conditions sont meilleures et les chances d’observer les cétacés bien plus grandes.

Faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, nous allons visiter le musée de la baleine.

Puis nous reprenons la route en direction du lac de Myvatn, notre prochaine étape, non sans revenir demain en bord de mer. Non mais!

La visibilité est disons… réduite!

On s’équipe de pied en cap et sortons affronter les chutes de Detifoss:

Située à 300 mètres d’altitude, elle se précipite du haut d’une falaise constituée d’orgues basaltiques (vous ne croyiez tout de même pas qu’on allait en rester là avec nos orgues basaltiques hein?).

Haute de 44m c’est la plus puissante d’Europe avec un débit de 200m3 par seconde.

Vidéo :

Et sa petite soeur, la cascade de Selfoss un peu plus haut dans le canyon de la Jökulsa.

Retour à la voiture où notre trotinette devient séchoir à vêtements.

On repasse par le blue lake, étendue d’eau bleu turquoise qui doit sa couleur à la présence d’algues bleu-vert.

Sur le bord de la route on distingue la présence de cairns (tas de pierres d’origine humaine) très régulièrement espacés.

Il s’agit du système GPS des anciens islandais, afin de baliser les chemins des voyageurs.

Ils sont très importants pour les islandais, fiers de leurs racines. Il est fortement conseillé aux touristes de ne pas y toucher et surtout de ne pas en faire de nouveaux.

Et nous voici arrivés à notre hôtel avec vue sur le lac de Myvatn. Bon ok, vue magnifique quand la visibilité le permet! Donc pas aujourd’hui…

Pour clore cette journée humide, un petit point sur notre shopping islandais :

Nous étions partis de France avec (ce que nous pensions être) l’équipement nécessaire : Chaussures de rando, pantalon itou, K-Way presque étanche… Au final, nous avons vite compris que l’Islande était un autre monde : achat de gants et bonnets pour faire face au vent glacial, puis d’un K-Way réellement étanche, de chaussures de rando 100% imperméables (gués à franchir…) et enfin : de pantalons de cirés… Tout ceci nous a bien servi aujourd’hui.

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MΓ½vatn - ReykjahlΓ­Γ°

On se réveille avec un soleil radieux sur le lac. On découvre la vue de notre chambre que nous ne pouvions voir hier:

Après un solide petit déjeuner (toujours sans huile de foie de morue), nous partons à l’assaut du volcan Hverfjall.

Ce volcan haut de 250 m et dont le cratère mesure 1km de diamètre, vieux de 2500 ans, a servi de base d’entrainement pour la mission lunaire Apollo 11 de 1969. Et en effet, on se croirait bien sur la lune!

Il n’y a plus qu’à récupérer la voiture! 😅

Et nous voilà repartis en direction de Thingeyrari pour retenter une expédition en mer pour aller voir les baleines.

Nous voilà équipés comme des bonshommes Michelin, prêts à affronter les embruns de l’océan arctique.

Nous sortons du fjord:

Quand bientôt, ce fut la rencontre avec une baleine à bosse:

(Video)

L’ émotion est à son comble! Quelle belle rencontre!

La pluie finit par nous chasser et nous rentrons au port, les images plein la tête (et les appareils photos) de ce magnifique animal.

Stop à Akureyki pour y chercher la brasserie Einstock, et acheter le verre à bière commandé par Alexandre.

La ville ayant été informée de notre passage lors de notre lune de miel, s’était parée de ses plus beaux atours 😜

Nous n’avons pas osé rentrer acheter un verre sans déguster leur bière… 🍻😇

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Hverfisgata 103, 101 ReykjavΓ­k, Islande

Dernier jour en Islande… snif 😢

J’ai le coeur gros de quitter ce pays si attachant et si incroyable. Mais bon, je vais essayer de profiter de cette belle dernière journée, qui plus est, ensoleillée.

On quitte la région de Myvatn en direction de Akureyri où on laissera la voiture pour prendre un vol en direction de Reykjavik.

En chemin, on fait quand même quelques arrêts indispensables:

La grotte de Grjotagja où l’on trouve des bassins d’eau chaude naturels. Autrefois les paysans s’y baignaient mais depuis les éruptions du volcan Krafla entre 1975 et 1984, les coulées de lave souterraines ont fait augmenter la température jusqu’à 60°C. Aujourd’hui la température est redescendue aux alentours de 45°C… encore un peu chaud pour y faire trempette!

Cette grotte a été rendue célèbre par le tournage d’une scène culte de la série Game Of Thrones entre Jon et Ygrit. Les amateurs de la série reconnaitront sans peine… 😉

A l’extérieur, on voit bien la faille sismique:

Ici la terre est boursoufflée et craquelée. Elle me fait penser à un muffin à la sortie du four et à Olivier à un oeuf dur… (chacun ses références culinaires)

On retraverse la région à haute activité volcanique: Le gouvernement islandais a profité de l’aubaine pour y installer des usines géothermiques. Outre le fait qu’elles sont disgracieuses et qu’elles défigurent un peu le paysage, il faut reconnaitre que le pays aurait tort de se priver d’une telle profusion de chaleur et d’eau chaude!

Ici, une douche chaude au milieu de… rien….

Nous traversons ensuite l’immense caldeira de Krafla dont la dernière éruption date donc de 1984. Viti est un cratère d’explosion au pied du volcan qui contient un lac de plus de 300m de diamètre où l’eau est à plus de 100°C!

On repasse devant le blue lake qui n’en finit pas de nous surprendre:

Puis on s’arrête à la cascade de Godafoss « la chute des dieux ». Elle tient son nom d’un prêtre, le Godi de la ferme de Ljosavatn, qui y jeta tous les symboles de l’ancienne religion noroise (dont des statuettes à l’effigie des dieux vikings) après la conversion de l’Islande au christianisme en l’an 1000.

Et vous ne pensiez pas vous en tirer comme ça hein? Non, non! Des petites orgues basaltiques! Et oui, des petites dernières pour la route:

Et un petit message des Dieux juste avant de partir:

Le bifrost! « The way to heaven » dans la mythologie nordique. C’est le pont entre la Terre (Midgard) et le Ciel (Asgard, le royaume des Dieux)

On arrive à Akureyri où notre vol pour Reykjavik nous attend.

Dernière soirée Islandaise… on s’imprègne une dernière fois de l’ambiance de la capitale:

A demain pour clore ce journal. 😘

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Massy

Et bien nous voilà rentrés dans notre banlieue parisienne…

Bilan de cette lune de miel pas comme les autres:

2000 km parcourus en voiture

90km à pieds

10km à cheval

3 volcans escaladés

6 orgues basaltiques mitraillés

5 tavernes locales visitées et testées

350 fous rires (vous n’imaginez même pas les jeux de mots bien pourris auxquels vous avez échappé ! 😉). Les heureux gagnants ne vont d’ailleurs \240pas tarder à recevoir leur magnet.

0 aurores boréales 😖 (on va être obligés de revenir)

Et 0 engueulades!

On vous a un peu emmenés avec nous dans nos aventures un peu folles et on espère que vous avez aimé (à défaut de nous avoir enviés).

Nous on a passé un séjour inoubliable, bien au-delà de nos espérances et de nos attentes, et on a adoré vivre toutes ces émotions la main dans la main.

Merci encore pour votre participation à cette belle aventure. On vous aime !

CriCri et Nono